Dans le cas des grossesses présentant un risque élevé de prématurité ou susceptibles de nécessiter une admission en unité de soins néonatals, l'admission en consultation prénatale est l'occasion de communiquer avec les personnes enceintes.
Les conseils sur les avantages de l'alimentation au lait humain, fondés sur des preuves scientifiques, constituent une intervention de santé publique qui améliore les taux d'allaitement. Des entretiens d'information prénatale répétés sont plus efficaces que des interventions isolées et devraient être consignés dans le dossier médical.
Un protocole d'information systématisé, adapté aux besoins individuels de la personne enceinte et de sa famille, administré avec sensibilité et prenant en compte les aspects sociaux et le contexte culturel de la discussion prénatale sur l'allaitement facilite le travail.
Il devrait comprendre :
– L'importance de l’allaitement humain.
– La valeur du colostrum et l'initiation la plus précoce possible de l'allaitement.
– La production de lait comme un processus qui s'installe progressivement, même après une naissance extrêmement prématurée.
– L'expression manuelle du lait et les tirages fréquents.
– Les avantages du lait de la banque, s'il est disponible, en soulignant qu'il ne s'agit que d'une « passerelle » vers l'alimentation exclusive au lait humain jusqu'à ce que l'enfant tète et que la production active de lait soit établie chez la mère.
– Les risques liés à l'administration de préparations pour nourrissons ou d'autres substituts du lait humain.
– L'importance d'un contact immédiat et soutenu peau à peau, de la cohabitation de la mère et du nouveau-né, de la reconnaissance des signaux d'alimentation du bébé, d'une bonne position et d'un bon attachement, de l'allaitement exclusif pendant les six premiers mois, et comme aliment important après six mois lors de l'incorporation d'aliments complémentaires.
Parmi les dix étapes de l'allaitement chez les nouveau-nés prématurés, de petite taille et/ou malades, la norme à atteindre à l'étape 3 est qu'au moins 80 % des personnes enceintes qui ont reçu des soins prénatals :
• déclarent avoir reçu des conseils prénataux sur l'allaitement.
• soient capables de décrire de manière adéquate ce qui a été discuté sur deux des sujets mentionnés ci-dessus.
